La méthode ESPERE® est un modèle de communication qui vise à améliorer les relations interpersonnelles. Jacques Salomé a listé plusieurs règles d’hygiène relationnelle qui permettent à chacun de se responsabiliser et d’améliorer ses relations au quotidien. Je vous livre – dans cet article 16 règles simples pour rendre plus saines et plus vivantes vos relations au travail. Le Centre Reliance, l’un des centres de formation de la méthode, classe ses règles en 4 grandes catégories pour mieux se repérer.
Pour ne pas blesser la relation
1 – Je parle de moi à l’autre
Je ne tiens aucun propos « sur » le collaborateur.
Je peux cependant évoquer mes ressentis et mes idées vis-à-vis d’un collaborateur.
Par exemple : « Je me sens en difficulté quand Serge n’a pas fait ce que je lui ai demandé pour le client. ».
2 – Je renonce au système anti-relationnel
Jacques Salomé appelle le système anti-relationnel, le système SAPPE (Sourd, Aveugle, Pernicieux, Pervers, Énergivore). Je renonce à
– La dévalorisation, comparaison, jugement
– La culpabilisation,
– La menace et le chantage
– L’ordre.
3 – Je renonce au « ON » et aux généralisations
Je m’implique personnellement dans mon propos en « JE ». Je suis factuel et précis. Je ne généralise pas. « Il est toujours de mauvaise humeur ».
4 – Je ne parle pas à mon interlocuteur d’une tierce personne en termes négatifs et n’entretiens pas de conversation mettant en cause un tiers.
J’exprime directement à la personne concernée ce que j’ai à dire.
5 – Je ne conteste et ne disqualifie jamais un ressenti, une attente, une demande.
Je confirme ce que l’autre dit, je peux accepter ou refuser une demande.
6 – Je ne peux pas garder les messages ou attitudes toxiques.
La méthode ESPERE® évoque des méthodes pour ne pas garder le toxique.
Pour nourrir la relation
7 – Je confirme pour signifier à son collègue que je l’ai entendu dans son point de vue, sa proposition, ses attentes, ses ressentis.
8 – Je suis à l’écoute et je renonce ou limite les attitudes de conseil, de réassurance, questionnement directif, interprétation, avis ou résonances personnels.
9 – Je suis attentif à nourrir les relations avec mon collaborateur : expression des points de vue positifs, argumentés factuellement, sur son action et partage des ressentis positifs.
10 – J’accuse réception des messages écrits et ne laisse jamais une demande sans réponse.
Pour disposer au quotidien de toute mon énergie
11 – Je ne passe pas de temps ni d’énergie à imaginer la raison ou l’intention d’une attitude d’un collaborateur.
Je peux l’inviter à les nommer explicitement.
12 – Je ne détermine pas mon attitude vis-à-vis de mon collaborateur en fonction de ce que j’imagine qu’elle peut provoquer chez lui comme ressenti, pensée ou action.
Je me fie pour cela à l’écoute de ce qui me semble « juste » de faire dans cette situation.
13 – Je ne prends pas la responsabilité de ce qu’il se passe « chez l’autre ».
Je peux être à son écoute et être touché par ce qu’il vit.
Pour aborder un comportement qui me dérange ou un désaccord
14 – Quelle qu’ait été l’attitude du collaborateur, je suis auteur de la façon dont je l’ai ressentie (notamment dans son aspect émotionnel).
Je mets mon attention sur ce qui a généré ce ressenti en moi.
15 – Je me positionne vis-à-vis du comportement précis de mon collaborateur, dans le respect de sa personne.
Je nomme l’impact de son comportement, mon ressenti ou ma difficulté factuelle, mon attente insatisfaite dans cette situation et ma demande qui en découle.
16 – À l’aide de la confirmation, j’appose mes points de vue, ressentis, propositions, attentes plutôt que de les opposer à ceux de l’autre.
Conclusion
Toutes ces règles démontrent bien que nous sommes co-auteur de la qualité de nos relations. Nous ne pouvons pas changer la personne en face de nous mais nous pouvons changer notre façon d’agir face au comportement de cette personne ; nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons changer notre relation au passé…
Toutes ces règles s’impriment en nous lorsqu’en formation collective, nous abordons des situations concrètes et que nous évoquons les règles qui s’en rapportent pour ne pas entretenir un système d’incommunication.